Eaux-fortes _ 3e

Le poème de P. Verlaine « Marine »

Gustave Courbet 019

L’Océan sonore
Palpite sous l’œil
De la lune en deuil
Et palpite encore,

Tandis qu’un éclair
Brutal et sinistre
Fend le ciel de bistre
D’un long zigzag clair,

Et que chaque lame,
En bonds convulsifs,
Le long des récifs
Va, vient, luit et clame,

Et qu’au firmament,
Où l’ouragan erre,
Rugit le tonnerre
Formidablement.

Fait explicitement référence à un genre pictural : la marine qui tire sa source d’inspiration de la mer et qui fut particulièrement important entre les 16e et 19e siècles.

Il appartient à la section « Eaux-fortes » qui désigne un procédé de gravure sur plaque métallique.

Elle-même contenue dans le recueil Poèmes saturniens ; Saturne étant la planète des mélancoliques.

Saturn Devouring His Son, 1819–1823

Saturne (ou Cronos, le temps) dévorant un de ses enfants. Tableau de Goya

Je préfère ne pas vous laisser sur cette image, c’est pourquoi j’évoquerai également les estampes japonaises ; notamment d’Hokusai.

La grande vague au large de Kanagawa, de Katsushika Hokusai

Lightnings below the summit

Ces deux estampes étant issues de Trente-six vues du mont Fuji, qui sont toutes des gravures sur bois.